Atlas attelle un Jazz d’altière stature à une caravane de sonorités brutes,
Des sons satellitaires, matelassés, tacites, valsent en sarabande dans un bain d’acoustique,
Nappes électrisantes qui s’étirent et s’altèrent en de furieux chorus, solos asymétriques,
Et les vents de l’Atlas soufflent pour un instant une musique indomptable aux échos enivrants.

Dès l’ouverture de l’incendiaire Blaze, on présume qu’Atlas 4tet aura à cœur de faire gigoter, trépigner ou
franchement danser son auditoire, et ce quelle que soit la complexité mise en œuvre. La suite confirme, qui
mêle les cocottes funky [..] et les rythmiques tortueuses [...] El Asad vient en contrepied, avec une mon-
tée en tension quasi-perpétuelle nourrie de boucles synthétiques expansives ; les codes de la musique de
dancefloor sont sinistrés, l’évolution du beat vers un motif faussement disco ne dissipe pas le malaise,
jusqu’à l’incandescent chorus [...]"                      

Hoël Germain,DISQUES, par Tempo Webzine, l’actualité du jazz en Bourgogne Franche-Comté, 1er juillet 2020