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“Leurs enfants après eux”, d’après Nicolas Mathieu : “C’était un grand roman, c’est devenu un grand film !”
VIDÉO – Chaque semaine, nos critiques cinéma commentent un film sorti en salles. Aujourd’hui, Samuel Douhaire et Marie Sauvion saluent le long métrage de Ludovic et Zoran Boukherma, adaptation réussie du Goncourt 2018 de Nicolas Mathieu, avec Paul Kircher et Ludivine Sagnier.
Par Marie Sauvion, Samuel Douhaire
Publié le 07 décembre 2024 à 11h00
À seulement 32 ans, les jumeaux Boukherma signent leur troisième film après le réussi Teddy (2020) et le plus tiède L’Année du requin (2022). Cette fois-ci, ils s’attaquent à un phénomène littéraire, le prix Goncourt 2018 et best-seller signé Nicolas Mathieu. La marche allait-elle être trop haute ? Non, car ce grand roman est devenu « un grand film », annonce Samuel Douhaire.
Les frères Boukherma arrivent parfaitement à restituer la dimension sociale : « La ville, les hauts fourneaux rouillés, la déliquescence sociale que ça implique, c’est au cœur du film en permanence. La tension sociale est bien là et magnifiquement rendue », souligne Samuel Douhaire. Marie insiste aussi sur la violence sociale, « ronde d’humiliations et de hontes ».
Lire notre critique
“Leurs enfants après eux” : Paul Kircher formidable dans cette adaptation réussie du roman de Nicolas Mathieu
Nos deux critiques pensent aussi à un autre film, L’Amour ouf, de Gilles Lellouche, sorti tout récemment. Difficile de ne pas faire le parallèle : même romance sur fond de violence sociale, mêmes producteurs (le tandem Alain Attal – Hugo Sélignac), même omniprésence de la musique (les tubes des années 1980 pour L’Amour ouf, ceux de la décennie 1990 pour Leurs enfants après eux). Et même Gilles Lellouche, qui passe de réalisateur à acteur, ici dans la peau d’un père garagiste à la main un peu lourde sur la boisson et sur son fils. Pour Samuel Douhaire, la comparaison est cruelle : « Tout ce que n’arrivait pas à faire Gilles Lellouche dans L’Amour ouf, les frères Boukherma le réussissent magnifiquement dans Leurs enfants après eux. »
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